Fright Night est une comédie horrifique créée par Craig Gillespie en 2011. Il s'agit du remake du film Vampire, vous avez dit vampire ? de Tom Holland en 1985.
Avec un bon budget de 30 millions de dollars, il dure 100 minutes environ.
Synopsis : Le film nous sert une scène d'introduction version Harry Potter, puis enchaîne illico avec le massacre d'une famille par une créature surnaturelle ! (spectateurs, vous voilà prévenus...)
On tombe ensuite à notre grand désespoir sur une ambiance universitaire tout ce qu'il y a de plus clichée, entre amourettes et blagues tellement vaseuses qu'on aurait du mal à en sortir. L'un des étudiants, sorte de bizut stéréotypé qui est persuadé qu'une conspiration existe, ourdie par les vampires (oh non) ; personne ne le croit et c'est bien normal. Vexé, il se lance dans une enquête pour trouver des preuves et finit nez à nez avec l'un d'eux, qui confirme gentiment toute sa théorie avant de le massacrer. (au moins il sera mort en ayant eu raison)
L'un de ses amis (son seul ami en fait et personnage principal) ne le voyant pas revenir commence lui aussi à se poser des questions et poursuit l'enquête (comme c'est original) ; il devient de plus en plus obsédé par son voisin (le vampire en question) et finit par consulter un pseudo-expert en vampires (qui même lui se fout de sa gueule). Pas le temps de se vexer car le vampire abat soudainement ses cartes en détruisant la maison de notre jeune couillon (Charlie de son prénom) qui n'a d'autre choix que de s'enfuir on the road avec sa maman un brin terrifiée. Entre-temps le faux expert en vampires a un soudain acquis de conscience et décide de les aider en leur faisant un historique sur les vampires, mais l'ancien pote de Charlie bizut (désormais transformé) vient plomber l'ambiance.
Notre principal vampire finit par mordre la copine de Charlie, ce qui transforme le scénario en une vendetta/mission-suicide personnelle ! Secondé de son nouveau pote (le faux expert) qui veut se racheter une conscience, Charlie se met à la poursuite des vampires pour sauver sa dulcinée, mais bien sûr rien ne se passe comme prévu... Bref, après un vieil affrontement final, le scénario nous sert un happy end à la sauce comédie romantique, le tout parfaitement prévisible ! Pour ceux qui chercheraient un superbe retournement de situation, passez votre chemin !
Réalisation : Craig Gillespie est un réalisateur canadien encore peu remarqué, n'ayant réalisé que 4 films jusqu'à 2014, dont celui-là qui semble être son plus connu...
Les cadreurs semblent avoir un peu pété un câble sur le montage ; des plans improbables, des scènes WTF bourrées de carabistouilles... On sent tout de même le budget pour les effets spéciaux, même si ces derniers sont des plus étrange (Colin Farell en vampire = homme-poisson tueur du style Sharkman), par contre on sent clairement que le film a été conçu pour la 3D au vu des multiples scènes où on envoie des saloperies dans la gueule du spectateur.
On pourra signaler les nombreux product placement pour Century 21 qui envahissent littéralement le film ! (on en retrouve quand même un lorsque Colin Farell se fait empaler par un panneau publicitaire) Reste à savoir si Century 21 a sponsorisé le film ou a porté plainte...
Bande-son : A l'image de la réalisation, les mecs ont un peu craqué aussi sur la bande-son avec des musiques psychédéliques et angoissantes qui donnent des envies de meurtre (pas que dans le film).
Jeu des acteurs/Personnages : Un casting des plus improbable avec en tête de liste le brave Colin Farell que nous sommes habitués à voir dans des films un brin fantastiques (mais pas forcément bons) et qui ici insupporte avec ses sourires supérieurs constants. On pourra aussi signaler au passage Toni Collette (Little Miss Sunshine, Sixième Sens..) et Chris Sarandon qui jouait le rôle du vampire dans le film original et qui fait ici une apparition bien sanglante ! Sinon le film nous livre comme d'habitude les clichés d'étudiants couillons en période de copulation qui cherchent à sortir de leur vaine condition en imaginant des histoires surnaturelles.
Le personnage principal, bizut lui aussi au début, devient un homme à la fin en prenant (pas sa copine) son destin en main. Concernant les punchlines, Colin et l'illusionniste faux expert se les partagent.
Conclusion : Un genre de parodie ratée de films de vampires ; l'humour est certes présent, mais pas assez élaboré pour contrebalancer la nullité scénaristique et l'incompréhension réalistique. Toutes les cartes sont abattues dès le début sans le moindre twist final. Bref, un film pour teenagers prépubères, ça critique Twilight mais c'est pas forcément mieux !